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Camps de jour : des entreprises d’économie sociale au bénéfice des adultes de demain!
06/04/2023
Le printemps est entamé et c’est bientôt la période d’inscriptions pour les camps de jour. Plein air, sciences, sports nautiques, entrepreneuriat, théâtre, technologie, musique, jardinage ; les types de camps et les thèmes sont nombreux. Et saviez-vous qu’à Sherbrooke, la majorité des camps de jour sont des entreprises d’économie sociale?
En inscrivant leurs enfants dans l’une ou l’autre de ces organisations à vocation sociale, les parents investissent du même coup dans la communauté et dans l’amélioration constante de l’expérience des jeunes. « L’objectif est d’offrir des options de camps de jour pour les jeunes et leur faire vivre de belles expériences, explique Pénélope Roy-Dubé, conseillère au développement de l’économie sociale chez Entreprendre Sherbrooke. Les surplus, s’il y a surplus, sont réinvestis dans leur mission, pour bonifier les camps et améliorer l’expérience des jeunes. Des efforts sont aussi faits pour tenter de toujours garder des prix abordables. »
Sur le territoire de Sherbrooke, on compte 15 camps de jour sous forme d’entreprises d’économie sociale. Les thèmes varient et permettent de répondre aux divers besoins et intérêts des enfants et adolescents. David Maurice, papa de deux préados, a toujours tenu à encourager les entreprises d’économie sociale. Ses enfants participent chaque été aux activités des camps de jour de Carbure Aventure, entre autres. « Il y a vraiment plusieurs bienfaits pour les enfants à fréquenter les camps de jour, même s’ils ne veulent pas toujours collaborer le matin lorsque vient le moment d’aller les reconduire! Ces camps leur donnent l’occasion de se faire de nouveaux amis, de faire des activités diverses, d’apprendre des jeux, de bouger quoi! »
Trois exemples de camps de jour sous forme d’entreprises d’économie sociale
Club des jeunes entrepreneurs de demain (Club JED)
Cette entreprise d’économie sociale, fondée en 2019 par un groupe d’entrepreneurs d’ici, a la particularité de mettre de l’avant l’entrepreneuriat, auprès des jeunes âgés de 12 à 19 ans. En plus d’offrir de l’accompagnement entrepreneurial aux jeunes à l’année, dans le cadre de services parascolaires aux écoles de la région, le Club JED offre un camp d’été destiné aux jeunes du secondaire et du collégial d’une durée d’une semaine.
« Le camp se déroule sur le campus de l’Université de Sherbrooke, 24 heures sur 24, explique Mirco Robert, coordonnateur du service du Club JED. Notre mission, c’est de transmettre des savoir-faire et des savoir-être. Les participant.e.s apprennent à vivre comme des entrepreneur.e.s, en plus de participer à des ateliers et formations (team building, pitch de vente, etc.), ainsi que des visites d’entreprises et des rencontres d’entrepreneur.e.s. Il y a aussi un concours qui permet de remettre plus de 2 700$ en bourse », poursuit Mirco.
Pour cette prochaine édition, qui aura lieu cet été, une quarantaine de jeunes seront attendus. Si certains n’en sont qu’à l’idéation de leur projet, d’autres sont déjà bien avancés dans leur processus et commercialisent déjà leurs produits. Ce camp leur permettra d’en apprendre davantage sur la gestion du budget, le marketing et les communications. Les secteurs de prédilection des jeunes? La tendance est à la création de bougies, de bijoux et de produits réutilisables. Certains jeunes se lancent aussi dans la conception de site internet, dans la programmation de jeux vidéo, dans la planification d’événements, ainsi que dans l’organisation d’activités liées à des causes sociales ou environnementales.
Afin de ne pas favoriser que les enfants de familles mieux nanties, le Club JED se tourne entre autres vers des commanditaires. « Nous allons chercher des subventions et des commandites, car on ne veut pas que ce soit juste une activité dédiée aux plus riches, explique Mirco. On sollicite donc des entreprises pour qu’ils parrainent l’inscription de jeunes qui n’auraient autrement pas les moyens. L’an dernier, près de 50 000$ ont été amassés en parrainage et commandites. Sur 20 jeunes, 19 ont été parrainés partiellement ou en totalité. »
En parallèle au camp estival, le Club JED propose de l’accompagnement entrepreneurial à l’année, dans le cadre d’activités parascolaires. L’OBNL se promène dans les écoles de la région afin de présenter leur offre et leur raison d’être. Les services sont adaptés selon les milieux et la demande. « Des projets se développent un peu partout en Estrie, mais l’un de nos défis cette année est de créer de beaux partenariats avec des écoles publiques de Sherbrooke », souligne Mirco, ajoutant que les bienfaits liés à la formation entrepreneuriale chez les jeunes sont nombreux.
« C’est tellement pertinent pour développer leurs compétences sociales, leurs aptitudes de partage, leurs initiatives d’engagement et leur intelligence collective, en plus d’avoir un impact direct sur leur confiance. La culture entrepreneuriale va bien au-delà de la création d’une entreprise. C’est aussi un moteur incroyable pour prévenir la persévérance scolaire. »
Carbure Aventure
Carbure Aventure accueille environ 550 enfants de 5 à 16 ans chaque été (l’endroit offre aussi un camp pour la semaine de relâche et s’occupe à l’année de la gestion des activités de la Base de plein air André-Nadeau). L’organisation a ouvert ses portes en 2013, sous forme de coopérative, pour ensuite se transformer en OBNL en 2018. Sa spécialisation? Le vélo de montagne et les activités plein air. Orientation en forêt, survie en forêt, randonnée, activités pédestres, escalade, découverte du milieu naturel ; les jeunes ont du choix!
« Carbure aventure est un camp de jour démocratique, alors les enfants peuvent s’exprimer et choisir les activités qu’ils ont envie de faire, selon leurs passions et leurs intérêts », explique Noémi Charron, directrice de Carbure Aventure. Cette dernière souligne du même coup que la pandémie a fait exploser le nombre d’inscriptions au camp. « Les camps de vacances ont été fermés pendant la pandémie et les parents se sont tournés vers les camps de jour. De notre côté, on pouvait poursuivre nos activités tout en respectant les mesures sanitaires, ce qui fait que le nombre d’inscriptions a explosé! Puis, après la pandémie, les parents sont restés avec nous. »
L’organisation emploie une vingtaine de personnes en période estivale. Les frais réclamés pour les séjours au camp vont presque en totalité dans les ressources humaines. « Nos employés sont bien rémunérés, car nous voulons que leurs emplois soient valorisés et que leurs conditions soient justes et équitables », indique Noémi, précisant fièrement que Carbure Aventure n’a pas de difficultés à trouver de la main-d’œuvre.
Croquarium
Cette entreprise d’économie sociale mise sur la formation, l’animation et l’éducation. Fondée en 2006 par Martine David, l’organisation a déménagé au quartier Humano District (ancien couvent des Petites Sœurs de la Sainte-Famille) en décembre 2021. Sa particularité? Elle propose un camp de jour, qui s’étend de mai à septembre, mettant de l’avant l’agriculture et la commercialisation. Seuls 15 jeunes par année sont choisis pour vivre cette expérience unique.
« Nous sommes assez limités dans l’espace, puisque chaque jeune a sa parcelle de jardin de 10 mètres carrés (dans la cour du Humano), explique Martine. Cette restriction a pour répercussion que nous sommes aussi limités dans le nombre de participant.e.s. Ils et elles doivent être bien certain.e.s de leur décision. Il faut que les jeunes soient prêts à s’engager pour plusieurs mois, ce qui n’est pas toujours évident. C’est qu’ils n’ont pas à se présenter sur place quotidiennement, comme dans un camp de jour usuel, mais ils ont beaucoup de responsabilités pendant la saison. »
Après la période de formations, les jeunes sont appelés à aller vendre leurs produits dans les marchés publics de la région. « Pour faire la transformation de leurs produits (muffins, pesto, etc.), les participant.e.s utilisent la cuisine du Croquarium. Plein de choses émanent de leur créativité! », poursuit la fondatrice.
Cette saison, les jeunes participant.e.s pourront utiliser les toutes nouvelles cuisines du Croquarium, soit deux espaces qui permettront aussi l’accueil de groupes pour des projets alimentaires. De plus, des jardins éducatifs et une serre seront installés dès l’an prochain. Ces nouvelles installations permettront l’élaboration de deux camps de jour axés sur le jardinage et la cuisine.
Les entreprises d’économie sociale qui offrent des camps de jour à Sherbrooke :
Camp Claret du lac Elgin ;
Carbure Aventure ;
Carrefour Accès Loisirs ;
Centre multi loisirs de Sherbrooke ;
Club de gymnastique Sher gymn ;
Club des jeunes entrepreneurs de demain ;
Club nautique de Sherbrooke ;
Club nautique du petit lac Magog ;
Croquarium ;
Espace loisirs Brompton ;
Le Petit théâtre de Sherbrooke ;
Loisirs Acti familles ;
Loisirs Fleuri-Est ;
Sherbrooke Loisirs Action ;
Technoscience Estrie.
Notons qu’on retrouve un organisme partenaire offrant des camps de jour pour chaque arrondissement de la Ville de Sherbrooke. Pour s’inscrire ou pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la Ville de Sherbrooke, ici.
Photos : Club JED et sa page Facebook, Carbure Aventure et sa page Facebook, ainsi que Croquarium et sa page Facebook.