centre-ville, Entrepreneuriat, Non classé
Le Kaapeh déménage (mais reste au centro) pour agrandir ses espaces et bonifier son offre!
18/12/2023
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18/12/2023
Déménagement dans un local beaucoup plus grand, nouveaux partenaires à la direction, investissement important pour un laboratoire de torréfaction, ajout d’un espace cuisine pour augmenter et peaufiner le menu, nouvelle offre de 5 à 7, collaboration avec le restaurant et caviste Vin Polisson ; le Kaapeh se renouvelle après dix belles années sur la rue Frontenac.
Dans quelques semaines, le Kaapeh ouvrira les portes de ses nouveaux espaces, rue Dufferin, face au Musée des beaux-arts de Sherbrooke. Pour arriver à ces grands changements, les propriétaires Alberto Navarro et Marie-Josée Fréchette ont proposé à Raf Rioux et Charlie Abran Fréchette, propriétaires de Vin Polisson, de se joindre à leur aventure entrepreneuriale.
« Lorsqu’Alberto et Marie-Josée nous ont approchés, il était déjà question de déménagement pour le Kaapeh, explique Raf Rioux. Ce qui nous a d’abord plu, c’est qu’ils avaient pris la décision de rester au centre-ville. Comme nous, ils sont enracinés ici et c’est important pour eux », poursuit le copropriétaire du Vin Polisson, restaurant et caviste situé au coin des rues King Ouest et de la Cathédrale.
En effet, le Kaapeh quittera la rue Frontenac pour s’installer quelques bâtiments plus loin, sur la rue Dufferin. Bien que cette adresse soit située au cœur du centre-ville, Alberto indique qu’une idée préconçue semble ancrée chez les visiteurs et même chez les Sherbrookois, comme quoi le centre-ville se limite à la rue Wellington Nord depuis maintes années.
« Le Kaapeh a été créé il y a dix ans, sur la rue Frontenac, et déjà à cette époque on faisait face à un premier défi, soit de ne pas être situé directement sur la rue Wellington Nord. Pour être honnête, on le sent encore dix ans plus tard », explique d’emblée Alberto. « Pour l’instant, ce n’est pas la spontanéité lors d’une balade qui amène les gens à entrer chez nous, puisqu’ils ne montent pas la côte. Il arrive même que des touristes viennent au restaurant et nous demandent si le centre-ville se limite à la rue Wellington Nord. Il faut enlever cette idée préconçue! Le centre-ville, c’est la Wellington Nord et Sud, la rue Alexandre, la côte King, la rue Frontenac, la rue Dufferin, etc. ».
Bien au fait de ce défi qui perdure depuis quelques années pour certains commerçants du centro, Raf et Charlie ont choisi de relever le défi et d’embarquer dans la nouvelle aventure du Kaapeh. « Je suis Sherbrookois et je me souviens de l’époque où le centre-ville, dont la rue Wellington Sud, était un lieu de vie et les gens étaient nombreux à le fréquenter, précise Raf. Il y avait des commerces partout! Aujourd’hui, on parle souvent de ceux qui quittent le centre-ville, mais rarement de ceux qui choisissent d’y rester. Le Kaapeh existe depuis longtemps et le potentiel est vraiment là. Sa nouvelle adresse sera située dans le quartier des musées et pourra entre autres servir la clientèle du midi, puisque plusieurs entreprises sont appelées à s’installer aux alentours. Nous pourrons aussi servir les gens qui emprunteront la piste cyclable, située tout près. »
Le nouvel espace sera d’une superficie de plus de 2000 pieds carrés, soit le double de l’espace actuel. La nouveauté la plus importante est la torréfaction. Avec cet important investissement, le Kaapeh devient autonome en ce qui a trait au café. « Dans l’espace, on retrouve le laboratoire et l’atelier pour la torréfaction sur place, explique Alberto. Notre café sera aussi vendu en ligne, ainsi que dans certaines épiceries. »
À cet effet, le Kaapeh a fait l’acquisition d’une épierreuse à café, qui permettra de trier les grains, et d’un système de remplissage automatique, pour remplir les sacs de café plus rapidement et uniformément. L’entreprise engagera aussi une personne d’expérience qui aidera à la torréfaction.
Quant à l’offre culinaire, les amateurs et habitués du Kaapeh ne seront pas dépaysés, puisque les grands classiques resteront au menu. Cependant, l’ajout d’une cuisine contribuera à bonifier l’offre, en plus de permettre la tenue de 5 à 7.
Créé il y a quelques années, Vin Polisson a fait sa marque en tant que restaurant aux saveurs locales, mais aussi en tant que caviste (agence Maelström Vin) et propose plus de 200 vins d’importation privée provenant de l’Europe centrale, disponibles sur place ou via la boutique en ligne. Des vins de la région de l’Estrie sont aussi disponibles.
Maelström Vin est dirigée par Raf Rioux et Violette Corpataux Blache. L’agence a été créée il y a trois ans, par l’ami et ancien collègue de Raf, François Gagnon (propriétaire du Marché Ferme Beaulieu).
« La structure et le concept de l’agence ont été faits par François Gagnon, mais lors de la pandémie, il a voulu tout arrêté, explique Raf. Je lui ai proposé de reprendre l’agence pour lui donner un second souffle. Avant même d’être caviste, Vin Polisson sélectionnait toujours des vins d’importation privée, alors je trouvais intéressant d’ajouter cet aspect à l’entreprise. Sans compter que j’adore voyager. Le métier de caviste est très underground. C’est d’abord un travail de terrain et j’adore ça! »
Maelström Vin travaille entre autres avec l’Antidote Foodlab, Joe Beef, ainsi que plusieurs bars à vin de Montréal.
C’est ici pour en savoir plus sur le Kaapeh et sur Vin Polisson.
Photo principale (de gauche à droite) : Marie-Josée Fréchette, Alberto Navarro, Charlie Abran Fréchette et Raf Rioux.