Développement industriel et technologie, Entrepreneuriat
Des robots serveurs créés par des diplômés de l’UdeS se démarquent!
26/06/2024
Développement industriel et technologie, Entrepreneuriat
26/06/2024
De nouveaux robots serveurs font parler d’eux depuis que la jeune équipe derrière la création d’Oscar Robotiques multiplie les projets, les collaborations et les distinctions. Les membres de l’entreprise sherbrookoise se trouvent d’ailleurs en France dans le cadre d’une grande exposition sur l’innovation.
Cette exposition à l’international survient quelques jours après avoir remporté le prix Coup de cœur scientifique en chef du Défi OSEntreprendre, volet Création d’entreprise. L’an dernier, l’équipe d’Oscar Robotiques remportait aussi les honneurs de ce concours national, mais dans le volet Universitaire. C’est donc dire que le projet a énormément évolué en douze mois.
« C’est dans le cadre d’un projet de fin de baccalauréat qu’Oscar Robotiques a pris naissance », explique Mathias Bourgault. « Il y avait un haut potentiel en ce qui a trait aux robots serveurs et peu de compétition locale. Nous avons finalement décidé d’intégrer à notre projet le coté entrepreneurial. Ce que nous proposons, ce sont des robots mobiles utilisés comme outil d’assistance dans le milieu de la restauration, de l’hôtellerie et du milieu hospitalier », poursuit le diplômé de l’Université de Sherbrooke en génie robotique, ajoutant avoir eu la chance, tout comme ses coéquipiers, de prendre part au cours de la dernière année à des stages et des formations plus poussés au niveau du développement d’entreprise.
Depuis avril dernier, l’équipe d’Oscar Robotiques expérimente et fait de la recherche dans son nouveau local situé dans le secteur de Brompton. Les sept membres, qui partagent leurs locaux avec deux entreprises issues de l’Université de Sherbrooke, proviennent de partout au Québec, soit Sherbrooke, les Laurentides, la Gaspésie, Laval, Victoriaville, Rivière-du-Loup et la Ville de Québec.
« On s’est tous rencontrés en première année d’université et nous sommes rapidement devenus amis », raconte Diego-Alonso Leblanc-Romero. « Après nos études, nous avons choisi de rester ici, à Sherbrooke, puisqu’il y a un écosystème intéressant autant au niveau de la technologie qu’au niveau des ressources entrepreneuriales », poursuit-il.
Prochain objectif? La commercialisation. « Nous voulons maintenant nous concentrer sur la commercialisation du projet, être indépendants et voler de nos propres ailes, explique Diego-Alonso. Nous avons créé cinq prototypes de robot et nous travaillons présentement sur la version finale. Par ailleurs, on fait un projet pilote avec le restaurant Boston Pizza Sherbrooke. Le robot sera graduellement intégré dans l’équipe et aux opérations. On cherche aussi d’autres endroits pour des projets pilotes, principalement dans les restaurants et dans les résidences pour personnes âgées. »
Et quelles sont les fonctions exactes du robot? « Assister les humains dans différentes tâches, sans toutefois les remplacer, répond Diego-Alonso. Le robot mobile s’adapte facilement et prend en charge les tâches répétitives et moins valorisantes, ce qui permet au personnel de se concentrer sur ce qui a de plus important : le contact humain. »
Par exemple, dans un hôtel ou dans un centre pour personnes âgées, le robot sera utile pour la distribution de fournitures, la livraison aux chambres ou encore l’assistance au nettoyage. Dans les salles événementielles, le robot pourra faire la distribution de repas, assister au ramassage ou encore faire la promotion de produits et de partenaires. Quant au milieu de la restauration, le robot sera utile pour transporter des plats en salle à manger, pour rapporter la vaisselle sale en cuisine ou encore pour faire l’accueil des client.es.
D’ailleurs, afin de mieux comprendre la réalité des serveur.es, les membres d’Oscar Robotiques ont passé une journée complète au restaurant St-Hubert. « On a vite réalisé que c’est un emploi difficile, souligne Mathias. Les assiettes sont très lourdes et peuvent donner à long terme des troubles musculosquelettiques. En assisant aux tâches plus difficiles, les robots permettent aux serveur.es de se concentrer davantage sur le contact humain, un aspect très important au niveau du service à la clientèle. »
Et puisque les besoins ne sont pas toujours les mêmes d’une entreprise à l’autre, Oscar Robotiques tient à offrir un service personnalisé. « C’est un service à valeur ajoutée que nous tenons à offrir. Le robot est créé en collaboration avec le client.e », précise Diego-Alonso.
Les réalisations vont bon train pour l’équipe et les projets sont nombreux. Dans un objectif de devenir une référence en matière de robotique, les membres de l’équipe multiplient les recherches et les collaborations en participant à divers événements, que ce soit à titre de bénévoles à la compétition Robotique FIRST ou encore en créant des partenariats avec diverses institutions (Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, ITHQ, etc.). D’ailleurs, deux des membres de l’équipe font présentement une maîtrise à l’Université de Sherbrooke consacrée à Oscar Robotiques.
Et où se voient les sept jeunes entrepreneurs dans cinq ans? « Notre mission est de démocratiser la robotique au Québec, aider à la formation des ingénieur.es, inspirer les générations futures et venir en aide à notre société par nos services, que ce soit dans les restaurants et hôtels ou encore dans les hôpitaux et les résidences pour personnes âgées. Nous souhaitons aussi prendre de l’expansion et être présents à l’international. »
Les membres d’Oscar Robotiques sont : Diego-Alonso Leblanc-Romero, Mathias Bourgault, Anthony Breton, Félix Richard, Jonathan Oreste Maruca, Raphaël Cloutier et Yohan Bélanger.
Cette année encore, nos institutions postsecondaires de Sherbrooke ont brillé au 26e gala des Grands Prix Desjardins du Défi OSEntreprendre. D’abord, pour une deuxième année consécutive, le Cégep de Sherbrooke a remporté le premier prix dans la catégorie Collégial, cette fois avec le projet « Sublyme, initiative contre le gaspillage », signé par Anthony Maurice.
Cet élève du Cégep a imaginé son projet entrepreneurial lorsqu’il travaillait dans une épicerie. En constatant les nombreuses pertes d’aliments, Anthony a eu l’idée de créer un système de transformation de fruits et légumes déclassés pour réduire le gaspillage alimentaire.
Quant à l’Université de Sherbrooke, elle a remporté le 2e prix du volet Universitaire, grâce au projet ExoFlex. L’équipe de neuf étudiants ont imaginé un appareil pour personnes à mobilité réduite. Ce projet, qui a d’abord été créé pour un collègue étudiant, est maintenant susceptible d’améliorer la qualité de vie de plus de 55 000 personnes au Québec.
Rappelons que l’an dernier, l’Université de Sherbrooke a remporté le premier prix, avec le projet Oscar Robotiques.