Entrepreneuriat
Le Chou de Bruxelles a 40 ans : la recette derrière son succès
09/12/2022
Entrepreneuriat
09/12/2022
Ouvert depuis 1982, le restaurant familial Le Chou de Bruxelles a traversé les époques, les tendances et les tempêtes qui peuvent toucher le domaine de la restauration, tout en gardant le cap sur son objectif des tout débuts ; offrir à la clientèle une ambiance chaleureuse, des saveurs typiquement belges et un menu accessible.
Gabrielle Homans est propriétaire du Chou de Bruxelles depuis 2012, mais l’entreprise sherbrookoise fait partie de son quotidien depuis toujours. C’est que le restaurant a été créé par ses parents en 1982, soit avant même sa naissance. La jeune propriétaire cumule donc les souvenirs du 1461 Galt Ouest.
« Mes parents ont quitté la Belgique pour immigrer ici en 1982, sans le sou, avec leur bébé de six mois, mon grand frère Simon », raconte la restauratrice. « Mon père était mécanicien en Belgique et ma mère est diététicienne de formation, mais son baccalauréat n’était pas équivalent au Québec. Ils se sont demandé ce qu’ils allaient pouvoir faire ici. Puis, un jour, ils ont vu cette bâtisse à vendre; un petit espace de 28 places sur la rue Galt Ouest. »
Cet achat a été le début d’une grande aventure pour Jean-Louis et Dominique Homans. Au tout début, le restaurant s’appelait La Potagerie. On y servait des soupes-repas et des salades. Après quelques années, les recettes se sont élaborées, le restaurant s’est agrandi et la Potagerie est devenue le Chou de Bruxelles.
Très présente au restaurant depuis l’enfance, Gabrielle a appris le métier très tôt. Après son secondaire, elle choisit donc de poursuivre sur ce chemin entamé presque 20 ans plus tôt par ses parents et s’inscrit en technique de gestion hôtelière, à Sherbrooke. Elle entreprend aussi d’aller suivre des stages à l’étranger, entre autres aux Bahamas et à Cannes (lors du renommé Festival), pour bonifier son expertise. Gabrielle a 23 ans quand ses parents lui proposent d’acheter le restaurant, en 2012. « J’étais jeune, mais mes parents étaient prêts à vendre et moi je voulais que le restaurant reste dans la famille », précise-t-elle.
Deux ans plus tard, la jeune restauratrice choisit d’agrandir à nouveau. C’est l’espace du bas, celui qui a servi autrefois d’appartement à sa famille (et ensuite à des employés), qui est rénové pour accueillir de nouvelles tables. Est-ce que le fait d’avoir une nouvelle (très jeune) propriétaire s’est déroulé facilement avec l’équipe? Tout à fait, répond Gabrielle.
« J’ai toujours été très présente au restaurant. Certains de mes collègues, et aussi plusieurs clients, m’ont même vu en couche! Je pense que les employés voyaient à l’époque que je poussais mes connaissances au maximum. Mais la base ici, c’est le respect des autres et l’humilité. Je laisse aussi une grande latitude décisionnelle à mes employés. Je n’ai pas de gérant, car je mise sur l’autonomie de chacun. Je leur fais confiance. Certains des employés sont avec nous depuis très longtemps. Par exemple, Katia est serveuse ici depuis trente ans. Puis il y a Vanessa, qui est la première serveuse que j’ai engagée. »
Le Chou de Bruxelles est l’un des plus vieux restaurants avec salle à manger de Sherbrooke. L’exploit est encore plus significatif sachant que l’entreprise est toujours restée dans la famille Homans. Le secret de cette longévité? L’accessibilité et la stabilité, soutient Gabrielle. « Nous avons une grande stabilité au niveau des employés. Nous sommes aussi très forts en ce qui a trait au rapport qualité-prix. »
Et alors que plusieurs restaurants ont abandonné le concept « Apportez votre vin » au cours des dernières années, le Chou de Bruxelles souligne vouloir garder cette notion qui permet, pour plusieurs clients, d’économiser sur leur facture de cette manière. « Je préfère garder ma maison pleine et éviter les factures trop élevées! », lance Gabrielle.
Lors de la pandémie, le Chou de Bruxelles a dû, comme bien d’autres entreprises, se renouveler et trouver des solutions en lien aux importantes pertes causées par la fermeture des salles à manger. Gabrielle s’est donc inspirée d’un concept très populaire en Belgique, les « baraques à frites ».
« La pandémie a ouvert la porte à autres choses, souligne la femme d’affaires. Les gens avaient besoin de nouveauté. On a donc créé la cabane à frites La Fritouille, une formule pour emporter, et ça été un succès. »
Le service devait exister que le temps de la pandémie, mais le succès de La Fritouille est tel qu’on lui a maintenant fait une place permanente dans la bâtisse du Chou de Bruxelles. Le menu, différent du restaurant, est varié. La formule pour emporter (quelques places disponibles pour manger sur place) propose des plats tels que la poutine, le mac’n cheese, la guédille aux crevettes nordiques et le tartare.
Pour plus de détails sur cette entreprise sherbrookoise, rendez-vous au restaurantlechoudebruxelles.com.
Photos :
Gabrielle Homans et sa mère Dominique Homans
L’équipe du Chou de Bruxelles