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Les restaurateurs (encore) en mode solutions
12/01/2022
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12/01/2022
Les nouvelles restrictions en lien avec la pandémie portent un autre coup dur aux restaurateurs. Au retour des vacances des fêtes, les restaurateurs sherbrookois sont nombreux à présenter sur leurs sites et réseaux sociaux de nouvelles formules et de nouveaux menus à emporter, faute de ne pas pouvoir accueillir leur clientèle en salle à manger. Certains entament aussi des projets dans le but d’élargir (encore) leurs horizons.
Malgré la fermeture obligatoire des salles à manger, plusieurs restaurants sherbrookois ont choisi de rester derrière leurs fourneaux (ou de retourner aux fourneaux après quelques journées de congés), pour offrir à leur clientèle un menu à emporter ou à livrer. Si certains d’entre eux offraient déjà ce service depuis le début de la saga de la COVID-19, certains avaient choisi, dans les derniers mois où le gouvernement a autorisé la réouverture des restaurants en présentiel, de retirer cette offre pour se concentrer sur leur clientèle en salle à manger. Mais voilà que la pandémie frappe à nouveau et oblige (encore) les restaurateurs à reprendre leur formule pour emporter.
Des menus bonifiés, renouvelés et revus pour l’occasion sont disponibles sur les sites et réseaux sociaux de bons nombres de restaurateurs. Par exemple, sur la page Facebook du restaurant Westley, quelques jours après l’annonce de la fermeture obligatoire des salles à manger, on pouvait y lire que « leur équipe travaillait maintenant à l’élaboration d’un nouveau menu pour emporter. »
La situation est semblable pour la Taverne Alexandre, qui propose pour la toute première fois un service de commandes à emporter. « C’est une nouveauté à la Taverne, puisque nous voulons continuer de servir notre fidèle clientèle », indique le nouveau directeur de l’établissement, Christian Fréchette.
D’autres restaurants, qui proposent depuis déjà presque deux ans un concept de commandes à emporter, ont choisi de se renouveler en cette nouvelle vague de la pandémie. C’est le cas du Chou de Bruxelles, qui a ajouté à son offre une nouvelle formule « moules pour emporter », en plus d’offrir des explications en ligne pour bien réussir la recette. Du côté du O’Chevreuil-taverne américaine, l’équipe remplit quotidiennement le frigo de sa petite épicerie sur place. Les services de livraisons et de commandes pour emporter sont aussi disponibles, avec un menu encore plus élaboré et une sélection de vins d’importations privées.
Certains commerçants du centre-ville se sont même regroupés pour créer un parcours-découverte et inviter les internautes à y prendre part. C’est le cas du Pizzicato qui invite les gens sur sa page Facebook à suivre un parcours composé de leur restaurant, ainsi que du Siboire et de la Brûlerie FARO.
Depuis deux ans, les restaurateurs sont nombreux à se réinventer sans cesse, d’une vague à l’autre. On n’a qu’à penser au Restaurant Baumann et ses boites repas hebdomadaires, qui ont la cote auprès de plusieurs familles sherbrookoises. Il y a aussi le O’Chevreuil, qui a profité de la fermeture des salles à manger pour développer son produit O’Sirop, ou encore le Savo, qui a pris cette période pour bonifier son offre de gelato et élargir ses points de vente.
Récemment, le Bistro japonais Kobo Ramen a rajouté de l’espace à son restaurant (quelque 1000 pieds carrés) et a fait l’acquisition d’une machine pour réaliser des nouilles ramen. Le restaurant, qui propose aussi un service de commandes pour emporter, est maintenant autonome à 100% dans la création de ses nouilles.
« Avec la pandémie, on essaie de se réinventer, souligne William Marier, copropriétaire du Kobo Ramen. Notre nouveau jouet est une machine importée du Japon, qui nous permet d’être autonomes à 100 % dans la production de nos ramens. Nous travaillons présentement à trouver des points de vente, car notre objectif est de fournir certaines épiceries. Nous offrons aussi des nouilles ramen en vrac au restaurant. Nous voulons également en 2022 ouvrir dans notre nouvel espace une épicerie spécialisée. »
D’autres restaurants ont choisi de fermer leurs portes temporairement et profitent de cette nouvelle vague pour revoir leur menu et même repenser leur décor. « Nous prenons ce temps pour retravailler nos menus et nos prix, puis pour penser à des projets d’amélioration et d’agrandissement possible de la cuisine », souligne Annie Faucher, copropriétaire du Liverpool Resto Billard Night Life.
Preuve que certains trouvent le moyen, encore, de garder le moral et de penser aux beaux jours de l’après-pandémie.
*Entreprendre Sherbrooke (la nouvelle organisation qui réunit Pro-Gestion Estrie, Commerce Sherbrooke et la CDEC) tient à rappeler aux commerçants touchés par un ordre de fermeture à compter du 21 décembre 2021, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, peuvent à nouveau déposer une demande d’aide financière. Pour en savoir plus, rendez-vous sur progestion.qc.ca.
*Nous tenons à rappeler aussi aux entrepreneurs touchés par la pandémie qu’ils peuvent recevoir de l’aide gratuite avec un professionnel de la santé psychologique, grâce à la collaboration de la Ville de Sherbrooke. N’hésitez pas à appeler au 819-563-1144 pour en savoir plus.
Photos courtoisie Facebook