Relance, Entrepreneuriat
Quoi faire quand son entreprise a des difficultés financières?
06/07/2023
Relance, Entrepreneuriat
06/07/2023
La gestion d’une entreprise n’est pas toujours évidente. C’est un parcours d’obstacles, d’essais, d’erreurs et d’expériences. Toutefois, il est important de reconnaitre les signes avant-coureurs de difficultés financières et d’identifier les pistes de solution avant d’entamer des démarches ou de prendre une décision qui pourrait avoir un réel impact sur votre avenir.
En 2020 et 2021, soit au cœur de la pandémie, le nombre de faillites a baissé au Québec. La principale raison est l’ajout de programmes d’aide, de subventions et de prêts d’urgence liés à la pandémie, qui ont été disponibles pendant toute cette période pour les entrepreneurs. Plusieurs entreprises, qui étaient déjà sur le respirateur artificiel avant la COVID, ont donc pu avoir un temps de répit. Mais maintenant que les programmes d’aide sont terminés, on peut s’attendre à une augmentation de fermetures de commerces.
Parmi les signes avant-coureurs de difficultés financières, voici les plus importants à retenir :
Le plus tôt sera le mieux!
Outre le syndic qui se spécialise dans ce domaine, vous pouvez également vous tourner vers d’autres professionnels pour vous éclairer et orienter votre réflexion, dont votre banquier, votre comptable ou votre conseiller en gestion. Dans tous les cas, il dressera avec vous un portrait global de la situation de votre entreprise et discutera des opportunités existantes pour votre entreprise, que ce soit au niveau financier ou du modèle d’affaires, entre autres. Cet accompagnement vous permettra de sortir de votre isolement et ainsi cibler les options disponibles pour un redressement avant de se tourner vers d’autres solutions plus radicales.
Après l’analyse de votre situation, il se peut qu’il soit difficile de revenir en arrière et qu’une action plus radicale soit nécessaire. Dans ce cas, le syndic sera le mieux outillé pour vous orienter vers les solutions les plus adéquates pour vous et votre entreprise : arrêt des activités, proposition ou faillite.
« Ces solutions ou alternatives ne constituent pas un échec, mais une ouverture vers d’autres opportunités. »
La fermeture peut être parfois la solution la plus simple et efficace. Par exemple, si après trois années à tenter de reprendre le dessus, l’entrepreneur ne réussit toujours pas à faire ses frais, la fermeture peut définitivement être la solution.
Choisir de fermer son entreprise avant d’en arriver à l’option de la faillite ou de la proposition permet aussi de limiter les conséquences sur la vie personnelle et professionnelle. Dans ce cas, si vous avez des actifs, il est important de faire l’inventaire de vos actifs, d’évaluer la juste valeur marchande de vos biens et de voir si vous pouvez amoindrir vos dettes. En général, faire cet exercice avec un professionnel vous permet d’entrevoir différentes options qui vous conduiront à prendre une décision plus éclairée.
Cette solution est en fait un accord qui est conclu formellement entre la personne et les créanciers sur les conditions de remboursement des dettes. Cette solution permet à l’entreprise de regarder en avant, grâce à un nouveau contrat entre les créanciers et l’entreprise.
D’ailleurs, plusieurs entreprises qui ont opté pour cette option sont toujours ouvertes cinq ans plus tard. Vous devez démontrer que la problématique financière actuelle est circonstancielle et non récurrente. Une analyse de vos prévisions financières sera faite pour valider la viabilité de votre projet. La proposition informelle, quant à elle, s’applique surtout si vous avez 4 ou 5 fournisseurs importants. Le syndic en insolvabilité pourra vous guider vers la solution qui répond davantage à la réalité de votre entreprise.
Avec la pandémie, plusieurs entreprises ont envisagé ou ont opté pour cette solution. Mais tenez-vous le pour dit, plus vous attendez, plus il sera difficile d’opter pour la proposition. Gardez en tête que le bureau de crédit sera aussi affecté. La proposition est retirée du dossier du client trois ans après le remboursement des dettes.
La faillite permet à la personne aux prises avec de graves problèmes financiers de se libérer de la majorité de ses dettes en liquidant les actifs. Cependant, la faillite vient avec son lot de conséquences (même si les conséquences sont beaucoup moins sévères que par le passé). D’abord, l’entreprise doit cesser ses opérations et l’entrepreneur ne peut relancer une entreprise avant d’être complètement libéré de la faillite. ll faut savoir que la compagnie ne sera jamais libérée de ses dettes, mais l’entrepreneur qui a dû lui aussi faire faillite le pourra. Dans de telles situations, il doit prévoir entre 9 et 36 mois, selon les circonstances, pour se libérer de sa faillite. Toutefois, au niveau du Bureau de crédit, la mention de faillite peut rester dans son dossier pour une période de sept ans après la date de la libération.
Veuillez également prendre note que selon le statut juridique de l’entreprise, les impacts peuvent être conséquents.
Gardez en tête que vous n’êtes pas le premier ni le dernier à devoir faire face à ce genre de situation. Quelle que soit la situation dans laquelle se trouve votre entreprise, sachez qu‘il existe des solutions. N’hésitez pas à vous tourner vers un syndic en insolvabilité comme François Huot pour vous aider à voir plus clair et vous guider vers les solutions qui vous conviennent.